Saint-Jean-aux-Bois, village médiéval

Le village des amants de Saint-Jean 

Savez-vous que la célèbre chanson « Mon amant de Saint-Jean » tient son origine du village de Saint-Jean-aux-Bois ? Interprétée par Lucienne Delyle en 1942 puis reprise par de nombreux chanteurs, cette chanson iconique de la variété française sur un rythme de valse musette relate les amours sans lendemain d’une jeune fille pour un séducteur. 

Moi qui l’aimais tant, je le trouvais le plus beau de Saint-Jean… 

La mélodie de cet air bien connu a été composée par Émile Carrara en 1937 à l’auberge À La Bonne Idée comme le précise la plaque commémorative apposée sur le mur de l’hôtel-restaurant du village.  

L’auberge À La Bonne Idée

Profitez du cadre bucolique de Saint-Jean-aux-Bois pour un séjour romantique à l’auberge À La Bonne Idée dont le restaurant gastronomique se distingue d’une étoile au guide Michelin. Le chef Sébastien Tantot, enfant du pays ancré dans le terroir picard, s’est formé auprès de grands chefs français comme François Paul, Pierre Gagnaire et Yannick Alléno. Il a exercé plus d’une dizaine d’années dans des restaurants trois étoiles et palaces de renom avant de reprendre l’auberge de Saint-Jean-aux-Bois.  
 
Il entend sa cuisine comme une confidence qu’il livre avec générosité à ses convives. Il met en valeur les légumes, les fruits, les herbes et plantes aromatiques de ses trois potagers créés à proximité. Et pour un déjeuner ou dîner plus modeste, l’établissement vous propose également La Table de César installée dans les jardins de l’auberge. L’hôtel classé trois étoiles réserve une vingtaine de chambres et suites au charme indéniable pour un séjour en famille ou en amoureux. 

L’abbaye et la porte fortifiée de Saint-Jean-aux-Bois 

Pour rejoindre l’abbaye, on emprunte, entre deux grosses tours, le passage de la porte fortifiée qui enjambe le ru des Planchettes. Elle conduit sur la droite à la rue des Abbesses qui forme un cercle de maisonnettes autour de la majestueuse abbatiale.  
 
L’abbaye est fondée en 1152 dans une enceinte fortifiée par la reine Adélaïde de Savoie afin d’y établir une communauté de sœurs bénédictines vivant sous la règle de Cluny. Souffrant de l’isolement au milieu de la forêt, les religieuses décident d’échanger leur monastère en 1634 avec les chanoines réguliers de Saint-Augustin de l’abbaye de Royallieu à Compiègne. Le prieuré s’éteint en 1761 et l’abbatiale est transformée en église paroissiale.  
 
Juste à côté se trouvait une ferme exploitée par le personnel de l’abbaye. Elle se composait de maisons d’habitations, d’une grange, d’un abreuvoir, de plusieurs étables et écuries, d’un colombier. Le logis-porte de la ferme de l’abbaye demeure le seul vestige de l’entrée principale. Aujourd’hui, seuls l’église, la salle capitulaire, la porte fortifiée, une partie de l’enceinte, le porche de ferme et quelques vestiges subsistent de l’abbatiale. 

Visiter l’abbaye-forteresse

À l’intérieur de l’église, on peut admirer un grand orgue en chêne créé en 2010. Il comporte un ensemble de plus de mille tuyaux en alliage d’étain et de plomb qui le rend aussi puissant qu’un orgue de cathédrale. Depuis 2015, un grand nombre de concerts sont organisés dans l’abbatiale. 
 
À l’ombre de celle-ci, découvrez l’arboretum de Saint-Jean-aux-Bois et son jardin botanique conçu comme un espace paysager avec parcours d’interprétation. Les pupitres et installations didactiques offrent une dimension ludique à la visite.